Dans un billet plus ancien je livrais quelques indications concernant la thérapie en groupe, notations qui portaient principalement sur le cadre et sur la comparaison avec un travail en tête-à-tête. Le billet précédent, sur les fêtes de fin d'année, me donne l'occasion de détailler d'autres spécificités et bénéfices de l'expérience groupale.
L'actualité (le mariage pour tous, les manifestations pour ou contre) a donné lieu à de nombreux commentaires sur ce qu'est ou ce que devrait être une famille. Ce qui m'intéresse ici, c'est de rappeler cette simple lapalissade : la famille est avant tout un groupe.
Quand bien même un enfant est élevé par un parent seul, il est inscrit de façon réelle, symbolique et imaginaire dans une filiation (et pas seulement une). C'est dire qu'il est issu d'un groupe dont certaines caractéristiques lui sont connues, données, et dont certaines peuvent être non dites, ignorées ou cachées.
L'expérience du sujet dans sa famille colore le plus souvent sa façon d'être dans un groupe, et inversement, sa façon d'être dans un groupe enseigne souvent sur l'expérience du sujet dans sa famille.
Ainsi, dans un groupe thérapeutique, les participants ont la possibilité de questionner ou de réactualiser ce fonctionnement familial.
Souvent les groupes thérapeutiques sont co-animés par un duo de thérapeutes homme/femme : c'est le cas de celui que je tiens avec une collègue dans le dixième arrondissement de Paris. Cela donne la possibilité aux participants de travailler avec l'un ou l'autre, de pouvoir se mettre en situation avec un homme ou une femme.
D'une façon analogique, le duo de thérapeute réintroduit l'image du couple parental dans le champ du groupe. C'est un support pour les participants, qui peuvent ainsi questionner la place qu'ils occupent par rapport à leurs pairs et interroger les rapports qu'ils entretiennent avec les figures paternelles et maternelles. Cherchent-ils à accaparer l'amour des thérapeutes ? Sont-ils au contraire en opposition ? S'expriment-ils sur le mode de la plainte, de l'humour etc.
Un des autres avantages du travail en groupe est la possibilité de vivre une expérience thérapeutique en sécurité. Pour quelqu'un qui hésite à se lancer dans une thérapie, c'est un premier coup d'oeil sur "comment ça marche". Dans un groupe, on choisit de se mettre plus ou moins en avant selon les moments. Dénué du côté intimidant du tête-à-tête, le groupe a en revanche le côté intimidant du "seul, exposé au milieu de tous". En fait on s'aperçoit vite que le groupe possède un caractère plus soutenant que jugeant. Il autorise.
Et si le groupe est pérenne, ce qui est souvent le cas, on constate, au fil des regroupements, les modifications de son rapport avec les autres, et avec les thérapeutes. Tout cela est riche d'enseignement pour chacun.
L'actualité (le mariage pour tous, les manifestations pour ou contre) a donné lieu à de nombreux commentaires sur ce qu'est ou ce que devrait être une famille. Ce qui m'intéresse ici, c'est de rappeler cette simple lapalissade : la famille est avant tout un groupe.
Quand bien même un enfant est élevé par un parent seul, il est inscrit de façon réelle, symbolique et imaginaire dans une filiation (et pas seulement une). C'est dire qu'il est issu d'un groupe dont certaines caractéristiques lui sont connues, données, et dont certaines peuvent être non dites, ignorées ou cachées.
L'expérience du sujet dans sa famille colore le plus souvent sa façon d'être dans un groupe, et inversement, sa façon d'être dans un groupe enseigne souvent sur l'expérience du sujet dans sa famille.
Ainsi, dans un groupe thérapeutique, les participants ont la possibilité de questionner ou de réactualiser ce fonctionnement familial.
Souvent les groupes thérapeutiques sont co-animés par un duo de thérapeutes homme/femme : c'est le cas de celui que je tiens avec une collègue dans le dixième arrondissement de Paris. Cela donne la possibilité aux participants de travailler avec l'un ou l'autre, de pouvoir se mettre en situation avec un homme ou une femme.
D'une façon analogique, le duo de thérapeute réintroduit l'image du couple parental dans le champ du groupe. C'est un support pour les participants, qui peuvent ainsi questionner la place qu'ils occupent par rapport à leurs pairs et interroger les rapports qu'ils entretiennent avec les figures paternelles et maternelles. Cherchent-ils à accaparer l'amour des thérapeutes ? Sont-ils au contraire en opposition ? S'expriment-ils sur le mode de la plainte, de l'humour etc.
Un des autres avantages du travail en groupe est la possibilité de vivre une expérience thérapeutique en sécurité. Pour quelqu'un qui hésite à se lancer dans une thérapie, c'est un premier coup d'oeil sur "comment ça marche". Dans un groupe, on choisit de se mettre plus ou moins en avant selon les moments. Dénué du côté intimidant du tête-à-tête, le groupe a en revanche le côté intimidant du "seul, exposé au milieu de tous". En fait on s'aperçoit vite que le groupe possède un caractère plus soutenant que jugeant. Il autorise.
Et si le groupe est pérenne, ce qui est souvent le cas, on constate, au fil des regroupements, les modifications de son rapport avec les autres, et avec les thérapeutes. Tout cela est riche d'enseignement pour chacun.
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