C'est peu dire que le thème du désir s'invite souvent dans les séances de thérapie : on pourrait presque dire qu'il n'y est question que de ça, de désir.
Le terme peut sembler flou : parle-t-on de pulsion, de satisfaction d'un besoin, de projection fantasmatique dans l'avenir, de rêve éveillé, de caprice...?
Le mot peut aussi paraître sulfureux, appartenir à la sphère langagière du plaisir, des humeurs, du superflu, de la séduction.
Pour avancer, soyons simple et regardons les choses prosaïquement.
Ce que nous constatons c'est que le désir naît dans notre corps. Qu'il décrit, s'adresse à quelque chose - ou à un état - qui n'est pas encore là, qui est désiré. Il y a moi /maintenant, et moi/plus tard, ce moi/plus tard augmenté de cet objet qui nous manque, ou de cet état qui nous fait défaut.