dimanche 5 août 2012

Une rencontre

Quelques lecteurs amis me soufflent que mon premier billet "choisir un psychothérapeute" est un peu bref, voire, même, se terminerait en queue de poisson... ayant l'air de répondre à une toute autre question que celle qui était initialement posée. C'est vrai. Et c'est à dessein.
Car en réalité je trouve que la question ne se pose pas en termes de choix.
S'il ne s'agissait que de choisir...

Et s'il s'agissait au patient simplement de choisir, ce serait déjà décrire une situation fort luxueuse où il trouverait à proximité de lui plusieurs thérapeutes, et où il serait en capacité de choisir de façon éclairée entre ces différents praticiens. C'est rarement le cas.

En fait, "choisir un thérapeute" c'est avant tout, et tout simplement, une rencontre. Une rencontre, avec tout ce que cela comporte de banal et tout ce que cela comporte d'extraordinaire.

Jean-Bertrand Pontalis dit : "Qu'est-ce qu'une analyse ? C'est la rencontre de deux inconnus." Un esprit lacanien entendrait : une équation à deux inconnues. Ce qui est certain, c'est qu'il faut une certaine dose d'adéquation pour se tenir là, tous les deux, dans l'inconnu.

Moi j'aime bien le mot "allié" pour qualifier le psychothérapeute. Quand quelque chose nous pousse à commencer un travail psy, c'est que l'on a besoin d'un allié. Dans la notion d'allié, ce qui est primordial, c'est aussi la teneur de l'alliance entre les deux parties : pourquoi elles s'entendent, quels sont leurs objectifs, quels moyens elles se donnent pour y parvenir. Ce qui amène à la question du cadre.

Mais avant toute chose : se donner la possibilité d'une rencontre.


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